Monitoring d'un triathlète pro sur la séance "test event" du World Chmapioships Duathlon Ld
- cyrilricci
- il y a 5 jours
- 4 min de lecture
Nous allons dans cet article analyser la séance d'entrainement d'un triathlète pro en vue des championnats du monde de duathlon qui surviendront dans les 12 jours suivants ce monitoring
Ce monitoring s'inscrit dans le cadre du protocole Ventilatory Strategies & Training
Pour rappel, cette course extrèmement difficile comporte:
Run 1: 10km 200D+
Bike 150km 2400D+
Run 2: 32km 500D+
Objectif:
Mesurer la charge interne réelle au pacing course.
Déterminer précisémsent la Rf et le Tv associés pour affiner le pacing course, positions…
Cette séance vélo s'inscrit dans une séance globale Run 1 - Bike - Run 2 eux aussi monitorés pour les memes raisons, mais non présentés dans cet article
Profil de performance ventilatoire
Ci dessous le profil de performance ventilatoire établi grâce aux tests de spirométries ventilatoires statiques avant/après la séance et indexés avec les analyses des capcités dynamiques mesurés.

La séance bike


Nous avons monitoré les 2 intervalles de 25' @90% de puissance critique
Ils ont été effectué "au fil de route" incluant, comme sur la course elle meme, différentes sections et profils (flat, hills, downhills)



Overview datas

Les deux séries monitorées visant sensiblement l’allure de course ont été réalisées avec des puissances confirmant ainsi le pacing pressenti avec
Bike 1 297w
Bike 2 291w
La dérive cardiaque temoigne d'une relatiive stabilté, l'élévation Bike 2 s'explique aussi par l'accumualtion de chaleur endogène et de métabolites ….
Bike 1: 9 bpm soit 0,064%
Bike 2 : 14 bpm soit 0,1%


Stratégies ventilatoires
Le respect de la stratégie ventilatoire définie permet à l'athlète d'optimiser sa performance grace à la réduction du cout énergétique global de la ventilation (lire ici)
On note pour le Volume courant idéal (i Tv)
Bike 1 : - 8,2%
Bike 2 : - 8,2%
Pour la fréquence ventilatoire idéale (i Rf)
Bike 1 : + 5,6%
Bike 2 : + 12,3%

Les volumes totaux (Ve) sont de:
Bîke 1 de 99.2 L soit - 5%
Bîke 2 de 105 L
Les volumes courants (Tv)
Ils sont égaux avec 3.53 L pour les 2 séries
La fréquence ventilatoire (Rf)
Bike 1 avec 28.5 bpm
Bike 2 avec 30.32 bpm
La capacité oxydative est légèrement meilleure sur Bîke 1
Bike 1 avec 15.87
Bîke 2 avec 15,90
Ceci à certainement pour explication une RF un peu plus contenue grâce à la potentialisation de l’effet. Bohr
Et comme conséquence une meilleure efficacité sur l’exercice un avec :
Bike 1 : avec 1 L d’air on produit 3w
Bike 2: avec 1 L d’air on produit 2.78w
Soit + 7% d’efficacité avec bîke 1

La serie Bike 1 est donc la plus efficiente grâce à une plus grande proximité entre pattern ventilatoire de la séance réalisée vs la stratégie ventilatoire idéale (Rf plus basse bike 1)
Avec un volume total inférieur (Ve), une Fc moyenne inférieure (mais Bike 2 avec dérive liée aussi dérive thermique et métabolites), l'athlète développe 6w supplémentaires.
Conclusion
Ce monitoring a montré de façon claire que la gestion ventilatoire est un facteur central de l’efficience de l’athlète lorsqu’il évolue à l’allure spécifique de course.
Les deux intervalles réalisés à 90 % de la puissance critique sont très proches en termes de watts moyens (297 W et 291 W), mais la première série ressort nettement plus efficiente.
Cette meilleure économie s’explique par une fréquence ventilatoire plus maîtrisée, un volume ventilatoire total réduit et un rendement supérieur (+7 % de watts produits par litre d’air mobilisé).
La réduction du cout de la ventilation est donc peut etre aussi plus à mettre sur la meilleure oxydation musculaire due à une potentialisation de l'effet bohr plutot que sur le cout ventilatoire liée à la Rf (-1,8 bpm), du moins possiblement à égalité.
Dans l'etude Ricci, C., & Bouverot, Z. (2025). Effects of Respiratory Muscle Training and Ventilatory Strategies on the Performance of Professional Cyclists. Zenodo. https://doi.org/10.5281/zenodo.16645438
Nous avons une affection des gains de la réduction du CE ventilatoire

Dans le cas de l'étude il y avait une Rf abaisée de 9 bpm, d'ou la plus grande affectiation de son importance à la baisse du cout total
Dans notre cas les 1,8 bpm en moins participent aussi à cette efficience accrue mais certainement à une part peut etre plus proche de la contribution de la capacité oxydative qu’on ne peut le constater dans l’étude (Rf seulement -1.8bpm)
En d’autres termes, lorsque l’athlète se rapproche le plus de la stratégie ventilatoire définie (Rf plus basse, Tv mieux exploité), l’équilibre physiologique est meilleur : la dérive cardiaque est moindre, la dépense énergétique liée à la ventilation diminue, et la puissance mécanique produite pour un même coût ventilatoire augmente.
L’analyse met cependant en évidence des points à consolider.
La fréquence respiratoire reste légèrement trop élevée (tolérance au Co2) et, surtout, le volume courant (Tv) se situe encore en deçà de la zone idéale.
Cela signifie que l’athlète n’exploite pas pleinement ses capacités diaphragmo-thoraciques.
L’un des axes prioritaires dans les prochains jours sera donc de renforcer la conscientisation ventilatoire à intensité spécifique ainsi que le travail de mobilisation thoracique et des muscles ventilatoires, afin de lever cet obstacle mécanique et permettre un Tv plus élevé.
Cette répétition générale confirme donc la pertinence du protocole Ventilatory Strategies & Training
Il valide, non le pacing cible et la capacité de l’athlète à tenir l’allure en conditions réelles, mais il fournit aussi les leviers précis sur lesquels agir dans les derniers jours avant l’objectif.
Le respect du pattern ventilatoire est directement associé à une meilleure efficience : c’est le point de vigilance majeur à stabiliser d’ici les championnats du monde.
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