10 mois d'évolution d'un triathlète pro LD
- cyrilricci
- 3 nov.
- 5 min de lecture
Nous allons dans cet article comparer le profilage physiologiques complet d'un triathlète pro LD de 33 ans
Son profilage de mi novembre 2024 et celui de 30 Octobre 25 vont nous permettre de mesurer son évolution et l'impact des différents leviers qu'il a actionné pour sa saison 2025
Ce dernier à débuté une nouvelle approche globale en Janvier 2025 avec :
Ventilatory Strategies & Training protocol
(Iscocapnie training en décembre 24 et Inspiratory training en Mars 25
Suivi et planification individualisée de la distribution de l'entrainement ( inclus également nutrition, musculation...)

La distribution globale de l'entrainement


Une analyse rapide de ces 2 années montrent une baisse de 110h sur les 10 mois de l'année 2025 vs 2024
NB
Il manque pourtant une grande partie de séances natation en 2024 (non rentrée dans la plateforme) qu'on pourrait estimer, d'après l'athlète à minima égale à 2025, soit environ 110 h à ajouter aux 112h initiales "économisées3
Nous avons donc environ 220h de moins sur les 10 premiers mois de l'année 2025 Vs 2024
1/01 au 1/11/2024 : 1050 heures (Bike, Run, Swim, musculation)
1/01 au 1/11/2025 : 837 heures (Bike, Run, Swim, musculation)
soit - 21,3%
Comparatif Nov 24 vs Oct 25
Capacités ventilatoires statiques

Capacités Expiratoires : (pas de travail spécifique de travail en resistance expiratoire, tout a été géré avec des programmes spécifiques en isocapnie)
PEF (Puissance expiratoire contre resistance) :
+ 52 CmH20 soit une amélioration de 41,60%
Fev1 (volume expiratoire forcé en 1s) :
+0,31 L soit une amélioration de 7%
Fev6 (volume expiratoire forcé en 6s) :
+0,28 L soit une amélioration de 6,14%
Capacités inpiratoires (isocapnie + travail inspiratoire à résistance variable)
S Index (Puissance inspiratoire sans résistance) :
+41,14 CmH2o soit une amélioration de 28,8%
Flow (Débit inspiratoire de pointe ) :
+1,77 L soit une amélioration de 22,13%
FIV (Volume inspiratoire forcé maximal) :
+0,74 L soit une amélioration de 11,5%
FIV 07 (Volume inspiratoire forcé maximal en 70ms) :
+0,74 L soit une amélioration de 11,5%
FIV 065 (Volume inspiratoire forcé maximal en 65ms) :
+0,6 L soit une amélioration de 13,64%
FIV 060 (Volume inspiratoire forcé maximal en 60ms) :
+0,5L soit une amélioration de 12,2%
Profilage physiologique complet overview nov 24 vs nov 25
Les profilages ont été réalisés dans des conditions quasiment similaires en terme de charge, soit 5 jours après la dernière course Half ironman de la saison
Le test en question:
Spirométrie inspiratoire et expiratoire complète avant et après ramp test
Ramp test:
Etat stable de 5' puis incrémentation de 2' et 25w, Hrr, recovery 4', Wingate 30s, Hrr recovery
After test
Etat stable 16'
8' à 5w sous VT1 détecté puis 8' à 5w au dessus du VT1 détecté
Recovery 5',
Etat stable 4' 10w sous VT2 détecté
Ci dessous les valeurs enregistrées par pallier
En vert, sous VT1, jaune entre VT1 et VT2, rouge au dessus de VT2


Evolution des Seuils ventilatoires et des puissances associées
VT1
En nov 25, nous notons une amélioration de :
Power, + 49w soit une augmentation de 20,08%
Tv, + 2,11 L soit une augmentation de 87,19%
Rf, - 17,89 bpm soit une amélioration de 51,47%
Ve, quasiment identique avec meme - 2 L (pour 50w de plus)
FeO2, - 1,4 soir une amélioration de l'extraction de 27,61%

VT2
En nov 25, nous notons une amélioration de :
Power, + 22,2w soit une augmentation de 6,16%
Tv, + 1,26 L soit une augmentation de 45,49%
Rf, -14,84 bpm soit une amélioration de 31,49%
Ve, quasiment identique avec meme - 0,43 (pour 23w de plus)
FeO2, - 0,54 soir une amélioration de l'extraction de 12,08%
Conclusion :
Les réévaluations d’octobre 2025 consécutives au profilage physiologique complet, replacées dans la trajectoire d’intervention (isocapnie depuis 12/2024; IMT depuis 03/2025 ainsi que 4 monitoriong intermédiraire faisant partie intégrante du Ventilatory stratégies & training, décrivent un remodelage ventilatoire et métabolique cohérent, hautement plausible sur le plan mécanistique et compatible avec un gain de performance spécifique à l’endurance.
Architecture ventilatoire et efficience mécanique
Reconfiguration du pattern ventilatoire vers un tv accru et une Rf contenue à iso-intensité, signant une baisse du coût ventilatoire externe et une amélioration de la compliance opérationnelle du système thoraco-pulmonaire.
Intégrité expiratoire préservée (PEF non dégradé), indiquant que l’optimisation s’est opérée sans compromis sur la phase expiratoire ni sur le contrôle des débits de pointe.
Indices fonctionnels inspiratoires en hausse (ex. PIF, S-index, FEV1/FEV6), compatibles avec une amélioration de la capacité de génération de pression/débit et du couplage neuromécanique inspiratoire.
Homéostasie des échanges gazeux et régulation chimioréflexe
Stabilisation isocapnique accrue à charge progressive, traduisant une meilleure efficience ventilatoire (diminution contextuelle des équivalents ventilatoires) et une atténuation de la dérive ventilatoire tardive.
Réduction présumée de l’“oxygen cost of breathing” et du métaboréflex inspiratoire, cohérente avec la redistribution favorable du débit sanguin locomoteur à haute intensité.
Tolérance aux hautes intensités et positionnement des seuils
Déplacement favorable des seuils ventilatoires, avec maintien plus durable de puissances élevées pour un coût ventilatoire relatif moindre.
Cinétique VE plus efficiente (montée plus “économe”, stabilisation plus précoce), compatible avec une charge perceptive réduite à iso-puissance.
Corrélation avec la cohorte de l'étude Ricci & Bouverot 2025 (lire ici)
Convergence du patter ventilatoire
Cas: hausse du tv et baisse de la Rf à toutes intensités
Cohorte: même direction d’effet, avec amélioration des indices inspiratoires (PIF, S-index, FEV1/FEV6) et économie ventilatoire accrue sous charges progressives.
Échanges gazeux et efficience ventilatoire
Cas: meilleure stabilité isocapnique, baisse des équivalents ventilatoires attendue pour VO2/VCO2.
Cohorte: diminution des pentes ventilatoires et stabilisation du PetCO2, indiquant une régulation chimioréflexe plus efficiente et un coût ventilatoire réduit.
Capacités à moyenne et haute intensité
Cas: tolérance prolongée à des puissances élevées pour un coût ventilatoire inférieur.
Cohorte: extension du domaine sévère tolérable et décalage des seuils, attribués à l’amélioration combinée du système inspiratoire et de la stratégie isocapnique.
Cette concordance multi-niveaux (patter ventilatoire global, mécanique inspiratoire, chimioréflexe, tolérance à l’intensité) renforce la validité externe des adaptations observées chez l’athlète.
Eclairage sur les adaptations liées au ventilatory strategies training
Le protocole de ventilatory strategies training a induit un triptyque d’adaptations convergentes:
1. Optimisation du drive inspiratoire et du couplage neuromécanique, matérialisée par l’élévation du tv et la maîtrise de la Rf à iso-charge.
2. Réduction du coût ventilatoire et du métaboréflex inspiratoire, libérant des ressources métaboliques au profit de la fonction locomotrice en domaine lourd à sévère.
3. Recalibrage chimioréflexe et stabilisation isocapnique, soutenant une efficience ventilatoire supérieure et une cinétique VE mieux contenue.
En synthèse, la signature ventilatoire–métabolique de l’athlète correspond à un système « économisé », mécaniquement plus efficient et finement régulé, conforme aux effets attendus en cohorte (Ricci & Bouverot, Ventilatory Strategies & Training), résultant du couplage de l’entraînement des muscles ventilatoires avec des stratégies ventilatoires individualisées (Profil de performance ventilatoire) et stable à travers les différents contextes d’effort (stochastiques ou continus; récupérations complètes ou incomplètes).






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