Evolution des capacités ventilatoires dynamiques d'un cycliste pro à travers l'analyse de 3 séances d'entraînement effectuées sur un intervalle de 2 mois
- cyrilricci
- il y a 5 jours
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Cet article présente l'analyse de 3 séances d'entrainement identiques effectuées sur les 2 premiers mois depuis son entrée dans le protocole Ventilarory training and strategies
Pourquoi un monitoring régulier
Idéalement tous les mois, mais cela peut différer avec l'evolution de la saison et des objectifs de course, les monitoring inclus dans le protocole Ventilarory training and strategies permettent de mesurer l'evolution de la capacité ventilatoire de façons dynamiques et d'ajuster les stratégies ventilatoires; il est mis en place 2 type de séances.
Une séance de contraste de force et de vélocité ainsi qu' une séance HIT
L'objectif:
Monitorer la cinétique d'évolution du pattern ventilatoire dans tout le spectre d'intensité et dans toutes les plages de cadences
L'analyse des résultats permet:
mesurer les capacités ventilatoires en statique
d'apprécier les différents ancrages et les évolutions entre les séances
de re-ajuster les protocoles d'entrainements ventilatoires
d'évaluer la maitrise des stratégies ventilatoires
de créer de nouvelles stratégies ventilatoires
La séance type de contraste pour l'un des athlètes du protocole Ventilarory training and strategies

Afin d'etre contextuel, bien que nous standardisions au maximum les séances, nous n'avons pas pu le faire pour les conditions environnementales, ci dessous le résumé des températures moyennes des séances
18 fev: 20°
25 mars: 23°
18 avril: 25°

Malgré une température plus élevée (+2°) le 18 avril, nous enregistrons pour les séries effectuées en vélocité une puissance supérieure +8,34w à 171w vs 162,7w pour le 25 mars
Cette hausse de température est visible sur le HR moyen du 18 avril avec + 14bpm, mais pour autant une consommation d'oxygène inférieure de -4,7`% à 51,52ml/min/kg vs 53,95ml/min/kg le 25 mars
Une Rf abaissée de 13,2% le 18 avril vs 25 mars et au volume courant (Tv) augmenté de 12,33% pour un volume total similaire (-0,96%)

HR moyen du 18 avril avec + 13bpm (+2°), mais pour autant une consommation d'oxygène inférieure de -2,38`% à 53,41ml/min/kg vs 54,91ml/min/kg le 25 mars
Une Rf abaissée de 3,54% le 18 avril vs 25 mars et au volume courant (Tv) augmenté de 7% pour un volume total similaire (0,48%)


Le tableau ci dessus recense l'evolution de la capacité ventilatoire dynamique sur cette séance étalon comparée à la meilleure série de chacun
18 Avril 25 vs 25 Mars 25
En vélocité, le 18 Avril 25, nous notons sur le 25 mars 25
Rf abaissée de 20,7% avec - 2,7 bpm
Tv amélioré de 15,78% avec 0,76L
Ve abaissé de 3% avec 1,89L
FeO2 améliorée de 2,58% avec -0,37
En force, le 18 Avril 25, nous notons sur le 25 mars 25
Rf abaissée de 22,9% avec - 3,16 bpm
Tv amélioré de 6,91% avec 0,71L
Ve abaissé de 3% avec 2,06L
FeO2 améliorée de 5,76% avec -0,82
18 Avril 25 vs 18 Février 25
En vélocité, le 18 Avril 25, nous notons sur le 18 Février 25
Rf abaissée de 54% avec - 7 bpm
Tv amélioré de 22,5% avec 1,11L
Ve abaissé de 16,82% avec 12,48L
FeO2 améliorée de 0,05% avec - 001
En force, le 18 Avril 25, nous notons sur le 18 Février 25
Rf abaissée de 50% avec - 6,9 bpm
Tv amélioré de 24,5 avec 1,21L
Ve abaissé de 13,26% avec 9 L
FeO2 améliorée de 3,40% avec 0,49
Conclusion
L'analyse de la séance d'entrainement étalons F/V au sein du protocole Ventilatory Training and Strategies, révèle des évolutions significatives dans les capacités ventilatoires des athlètes.
Les données collectées de février à avril (seulement 2 mois) montrent une amélioration notable en termes de puissance et d'efficacité respiratoire, et ce malgré des variations de température ambiante à la hausse
En examinant les séances du 25 mars et du 18 avril, il est évident que l'augmentation de la température de 2°C n'a pas significativement altéré la performance des athlètes, illustrée par une augmentation de la puissance générée en vélocité (+8,34 W) et une réduction globale de la consommation d'oxygène de -4,7 %.
Cet ajustement métabolique est corroboré par une baisse de la fréquence ventilatoire (Rf) de 13,2 % et une augmentation du volume courant (Tv) de 12,33 %, ce qui indique une meilleure efficacité ventilatoire.
Les comparaisons avec les séances de février dénotent une progression encore plus marquée, où les améliorations des paramètres ventilatoires sont substantielles.
Par exemple, en vélocité, la fréquence respiratoire a été abaissée de 54 % et le volume ventilatoire (Ve) a diminué de 16,82 %, tout en augmentant le volume courant et améliorant les fractions d'oxygène expirées (FeO2).
Il en résulte une nette amélioration du cout énergétique global par:
La baisse du cout énergétique du réflexe métabolique ventilatoire (effet de l'entrainement ventilatoire)
La baisse du cout de ventilation (Conscientisation, coordinbation, hausse Tv, baisse Rf)
Potentialisation de l'effet Bohr en améliorant FeO2 (baisse Rf, hausse Tv, tolérance au Co2)
Ces résultats soulignent l'importance d'un monitoring régulier, non seulement pour mesurer les capacités ventilatoires en statique, mais aussi pour apprécier les adaptations dynamiques en réponse à diverses intensités et conditions environnementales.
L'ajustement des protocoles d'entrainement ventilatoire en fonction des données analysées sur ces monitoring permet d'optimiser les stratégies ventilatoires et, au fil des séances, de renforcer la maîtrise des techniques ventilatoires
La création de nouvelles stratégies ventilatoires constitue un développement avancé et prometteur pour améliorer la performance globale des athlètes.
Ainsi, une approche personnalisée en fonction des besoins individuels et des objectifs de courses est recommandée, intégrant les résultats du monitoring dans une planification continue et adaptative.
Cette approche se révèle bénéfique non seulement pour les performances immédiates, mais également pour la longévité et les adaptions de l'athlète
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