Evolution de la capacité ventilatoire dynamique d'un Triathlète LD pro après 4 mois du protocole Ventilatory strategies & training
- cyrilricci
- 28 juin
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 juil.
Nous allons comparer le pattern ventilatoire de deux profilages physiologiques d'un triathlète de 33 ans après 4 mois de travail au sein du protocole Ventilatory strategies & training.
Analyse des Capacités Ventilatoires Statique - Décembre 24

Capacités Ventilatoires mesurées
Puissance expiratoire contre résistance
Volume forcé maximal expiré en 1 seconde
Volume forcé maximal expiré en 6 secondes
Ratio volume 1s/6s
Volume inspiratoire maximal à 0,7s
Volume inspiratoire maximal à 0,65s
Volume inspiratoire maximal à 0,6s
Volume inspiratoire total
Puissance inspiratoire
Débit inspiratoire de pointe
Bilan des Capacités Ventilatoires Statique - Juin 25

Capacités Ventilatoires mesurées
Puissance expiratoire contre résistance
Volume forcé maximal expiré en 1 seconde
Volume forcé maximal expiré en 6 secondes
Ratio volume 1s/6s
Volume inspiratoire maximal à 0,7s
Volume inspiratoire maximal à 0,65s
Volume inspiratoire maximal à 0,6s
Volume inspiratoire total
Puissance inspiratoire
Durée inspiration
Débit inspiratoire de pointe
Évolution des Capacités Ventilatoires Décembre 24 - Juin 25
Fonction Expiratoire
Le protocole suivi par cet athlète ne comportait pas de travail de résistance sur les muscles expiratoires. Cependant, nous notons des gains significatifs sur la fonction expiratoire.
L'approche initiale, centrée sur un travail en isocapnie, a permis :
Conscientisation de la ventilation
Mobilisation des muscles ventilatoires
Coordination des muscles ventilatoires
Les effets ont été positifs tant sur l'endurance que sur la force des muscles ventilatoires, avec :
Amélioration du PEF de 45 CmH2O, soit +36%
Amélioration du FEV1 de 0,55 L, soit +13,51%
Amélioration du FEV6 de 0,68 L, soit +13,47%
La stabilité du ratio FEV1/FEV6 témoigne de l'efficacité de cette méthode pour mobiliser les muscles respiratoires et optimiser la mobilité de la cage thoracique. Les valeurs relatives à l'expiration maximale ont également augmenté dans la même proportion.

Fonction Inspiratoire
Un protocole spécifique de travail inspiratoire à résistance variable a été mis en place. Les améliorations observées sont également notables, avec :
Amélioration de la puissance inspiratoire de 31,42 CmH2O, soit +22%
Amélioration du débit inspiratoire de pointe de 1,32 L, soit +16,50%
Amélioration du volume inspiratoire total de 0,41 L, soit +8,72%
Amélioration du volume inspiré à 0,7s de 0,41 L, soit +8,72%
Amélioration du volume inspiré à 0,65s de 0,4 L, soit +9,1%
Amélioration du volume inspiré à 0,6s de 0,45 L, soit +11%
Bilan de l'Évolution des Capacités Ventilatoires en Conditions Statiques
L'évolution des capacités inspiratoires et expiratoires est encourageante. Les améliorations observées correspondent à celles du groupe de contrôle.
Il est cependant crucial de souligner deux points :
Point 1 : Compliance Pulmonaire
La compliance pulmonaire doit être améliorée pour rapprocher le volume inspiratoire forcé (FIV) du volume expiratoire forcé (FEV6).
Cette différence indique une limitation actuelle dans la capacité à générer une respiration profonde.
Le développement de la force et de la vitesse des muscles inspiratoires, notamment du diaphragme, doit être approfondi.
Cette limitation est souvent rencontrée chez les athlètes en raison de la chaîne cinématique du recrutement musculaire lors d'efforts maximaux. En savoir plus ici.
Point 2 : FEV1
Bien que le FEV1 ait augmenté, son ratio FEV1/FEV6 a atteint 0,806, ce qui n'est pas conforme aux valeurs attendues pour un athlète de niveau international.
Les valeurs normatives pour le groupe de protocole sont environ 0,84.
Évolution des Capacités Ventilatoires Dynamiques
Fréquence Ventilatoire (Rf)
Un déclin significatif de la fréquence ventilatoire a été observé lors des tests de Juin 25 par rapport à Décembre 24.
Chaque ligne représente un palier de puissance de 2 minutes soutenu durant le profilage.
Les améliorations sont les suivantes :
Amélioration de 61% dans le domaine d'intensité modérée (< VT1)
Amélioration de 43% dans le domaine d'intensité lourde (entre VT1 et VT2)
Amélioration de 17% dans le domaine d'intensité sévère (> VT2)
La diminution de la fréquence ventilatoire en réponse à l'augmentation de l'intensité a été significative.

Volume Courant (Tv)
De même, une hausse notable du volume courant a été mesurée. Les améliorations sont corrélées à celles de la fréquence ventilatoire sur différents niveaux d'intensité :
110% d'augmentation dans le domaine d'intensité modérée (< VT1)
57% dans le domaine d'intensité lourde (entre VT1 et VT2)
23% dans le domaine d'intensité sévère (> VT2)

Volume Total (VE)
L'évolution du volume total présente des résultats similaires. À mesure d'atteindre le VT2, la différence entre les volumes de Décembre 24 et Juin 25 s'atténue.
Ce qui importe fondamentalement est la façon dont le volume total est composé.
VE = Rf x Tv
Le volume total est en moyenne inférieur :
17,75 % en intensité modérée (< VT1)
11 % en intensité lourde (entre VT1 et VT2)
1,25 % en intensité sévère (> VT2)

Capacité Oxydative Musculaire (FeO2)
L'effet Bohr, décrivant la baisse de l'affinité de l'hémoglobine pour l'oxygène, est crucial pour améliorer l'oxygénation des tissus actifs.
Avec la baisse de la fréquence ventilatoire, nous observons une augmentation proportionnelle inverse de la pression partielle en CO2, indiquant une meilleure fonction oxydative musculaire :
Amélioration de 6,5% en intensité modérée (< VT1)
Amélioration de 4,5% en intensité lourde (entre VT1 et VT2)
Amélioration de 0,61% en intensité sévère (> VT2)

Conclusion
Cette étude montre que l'application du protocole d'entraînement ventilatoire Ventilatory strategies & training de manière individualisée conduit à des améliorations notables des capacités ventilatoires statiques et dynamiques chez un triathlète de haut niveau.
Les gains observés dans les volumes et débits inspiratoires ainsi qu'expiratoires soulignent une amélioration globale des fonctions respiratoires, malgré l'absence de travail ciblé sur les muscles expiratoires.
Les évolutions favorables de la fréquence ventilatoire et du volume courant à différentes intensités confirment l'efficacité de cette approche, tout en mettant en lumière l'importance d'intégrer des stratégies ventilatoires spécifiques pour optimiser la performance globale.
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