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Comparatif Test P5 d'un cycliste professionnel avant et à partir de 12 mois du protocole Ventilatory strategies & training

Nous allons dans cet article visualiser l'evolution des capacités physiologiques d'un cycliste professionnel de 29 ans à 10 mois d'intervalles


Cet athlète à intégré le protocole Ventilatory strategies & training en Avril 2024


Le 1er test que nous verrons date début juillet 24, et a été effectué aux environs 1300m d'altitude, et le second de mi-mai 25, aux environs de 1700m



P5 2024 overview



L'athlète a réalisé une moyenne de 440,22w, ceci de façon très régulière si on prend les 3 puis 2 dernières minutes avec 439,97 et 441,74 w.


7,34 w/kg représente une valeur acceptable pour un athlète de son niveau sans cependant le placer tout en haut des valeurs rencontrées pour coureur de classements général .


Mais d'une part, les tests ne font pas les classements, qui plus est celui sur 5' est moins parlant que celui sur 20' par exemple.


D'autre part, la performance dans les courses à étapes ne se limitent pas qu'à des statistiques et des ratios, bien qu'a une certaine hauteur, ils soient des pré-requis.





2024 Overview
2024 Overview



P5 2025 overview


Pour ce test de 2025 l'athlète à réalisé une puissance moyenne de 466,48w avec toujours une tres grande régularité bien qu'il soit plus parti en négative split avec 458-465-468-465-474

Les 3 dernières minutes réalisées à 468,41 w et les 2 dernières à 469,48 w


La puissance moyenne maintenue sur ce test s'élève désormais à 7,78 w/kg; valeur qui se trouve etre dans la fourchette haute de celles qu'on retrouve chez les meilleurs athlètes mondiaux.


2025 Overview
2025 Overview

Le protocole Ventilatory Strategies & Training




Il s’agit d’un protocole d’entraînement des capacités inspiratoires et expiratoires, visant à permettre à l’athlète de mettre en œuvre des stratégies ventilatoires indispensables à l’effort pour optimiser sa performance globale.


Ce protocole commence par un profilage physiologique complet qui met en lumière les discriminants globaux de la performance de l’athlète.

Nous nous attardons évidemment lors de dernier sur la ventilation, pour laquelle, nous effectuons des tests en statique puis en dynamique et en statique à nouveau, afin de cerner les limitations et de mettre en œuvre un travail adapté.


Un entraînement en isocapnie, avec des protocoles découlant de l’analyse précédente, est mis en œuvre et couplé à un entraînement inspiratoire à résistance variable, cherchant à obtenir les mêmes effets de développement, à savoir, une évolution des capacités ventilatoires vers les spécificités requises pour maintenir une ventilation optimale durant l'effort cible.


Un travail de conscientisation est en 1er lieu, celui qui requière toute l'attention, suivi de très près par la coordination et la mobilisation des muscles ventilatoire.


Meme si à ce stade l'athlète aura deja apprehendé la tolérance au Co2, celle ci sera développée après un cycle de force et d'endurance des muscles ventilatoires.


Des tests quotidiens de la fonction inspiratoire et expiratoire seront effectués à l’aide d’outils de mesure, afin d’analyser les résultats.


De plus, à une fréquence d’environ un mois, des monitoring seront réalisés avec les athlètes pour redéfinir les contours du protocole d’entraînement, analyser leur pattern ventiltoire ainsi que les évolutions consituées et contextualiser les stratégies pour leur séances d’entraînement, en ciblant des efforts spécifiques qu’ils rencontreront également en course.


Définir un volume courant idéal avec une fréquence ventilatoire optimale et les contextualiser à l’intensité de l’effort est l’un des enjeux de ce protocole.


Un autre enjeu crucial est d’identifier des stratégies spécifiques pour atténuer la stochasticité des répétitions rencontrées lors de leur compétition (ou de leurs séances d’entraînement).


Le but est de générer plus d’adaptations, de récupérer plus rapidement, de générer moins de fatigue et, en fin de compte, d'améliorer la performance.



Résumé de la Test de capacités ventilatoires de Juillet 24



Test de capacités ventilatoires de Juillet 24
Test de capacités ventilatoires de Juillet 24




Ces tableaux simplifiés ne récapitulent uniquement que les valeurs utiles à la comprehension de cette analyse.


Leurs versions complètes ne sont pas jointes pour des raisons de clarté





Résumé de la Test de capacités ventilatoires de Mai 25

Test de capacités ventilatoires de Mai 25
Test de capacités ventilatoires de Mai 25















Evolution de la fonction ventilatoire en 10 mois de protocole


Comparatif 2024 vs 2025
Comparatif 2024 vs 2025

Au niveau expiratoire (bien que cela ne soit forcément ce qui à été le plus ciblé), l'athlète à amélioré :


  • Fev1 (Forced Expiratory Volume in 1 second), + 0,38 L, soit + 8,33%

  • Fev6 (Forced Expiratory Volume in 6 second), + 0,37 L, soit +6,7%

  • PEF (Peak Expiratiry Flow), + 13 CmH2o, soit 9,63%


Le ratio est lui resté équilibré meme s'il est passé de 0,825 à 0,837...

Cela reste un axe de developpement à venir chez lui ou nous chercherons à atteindre et dépasser les 0,85



Au niveau inspiratoire, l'athlète à amélioré :


  • S-Index (Maximal Inspiratory Pressure), + 27 CmH2o, soit +17,42%

  • Debit (Flow), + 1,1 l / s, soit 13,10%

  • Volume (Volume Inspiratopire Total) , + 0,70 L, soit 14,89%




Comparatif Test P5 2024 vs 2025



La puissance (Power)

Power 2024 vs 2025
Power 2024 vs 2025

Avec un poids identique, nous pouvons donc apprécier la variation des puissances enregistres comme relatives


Avec + 26,3w et 6%, l'amélioration est plus que notable


Elle est meme significative





La Consommation d'oxygène (Vo2)



Vo2 2024 vs 2025
Vo2 2024 vs 2025


L'écart de Vo2 est près de 2%, et, meme si ce n'est pas significatif, cela compte bel et bien


Mais, il reste 3x inférieur à l'amélioration de la puissance


Aussi, l'amélioration de la puissance n'est pas proportionnelle est corrélée à cette hause de consommation d'O2




Le Volume Courant (Tv) et Volume courant idéal > à CP (i Tv R)



Tv 2024 vs 2025
Tv 2024 vs 2025




L'athlète enregistre une amélioration de son volume courant de près de 0,9 L soit près de 30%







i Tv R 2024 vs 2025
i Tv R 2024 vs 2025

En 2024, l'athlète n'atteignait que 85,77% de son volume courant idéal au dessus du seuil ventilatoire 2 ( i Tv R) avec 2,91 L sur les 3,62 L attendus soit - 0,71 L et - 24,23%


En 2025, l'athlète a atteint 95,42`% de son i Tv R avec 3,78 L sur les 3,95 L attendus soit - 0,17 l de moins et 4,58%


Il s'est nettement rapproché de ce dernier alors qu'il a evidement augmenté (Cf tests spirométriques, hausse Fev1-FiV)



La fréquence ventilatoire (Rf)



Rf 2024 vs 2025
Rf 2024 vs 2025

On note une forte baisse de la fréquence ventilatoire avec -13,40bpm soit 23,2%


Cette baisse va générer une légère augmentation de la pression partielle en Co2 qui va potentialiser l'effet Bohr en permettant une meilleure oxydation au niveau musculaire


FeO2 de 16,70 en 2024, et de 16,05 en 2025 soit une amélioration de 4%




Le volume Total (Ve)





Le volume total n'évolue que peu avec seulement 5,45 L et 3,35%


L'efficacité de la ventilation permet donc un meilleur rendement avec un Equivalent ventilatoire passant de 24,98 L en 2024 à 23,22 L en 2025 soit une amélioration de 7,56%




Les conditions environnementales étant à peu près identique pour les deux test et même défavorables au test de mai 2025 (1700m) effectué à 400 m d’altitude au-dessus du premier (1300m)


Les températures extérieures sensiblement similaires comme les températures internes et les températures de la peau de l’athlète.



Conclusion




L'analyse des résultats des tests de capacités ventilatoires réalisés en juillet 2024 et en mai 2025 révèle des améliorations notables et interconnectées des capacités ventilatoires et de la puissance musculaire produite de l'athlète, malgré des conditions environnementales moins favorables lors du second test.


Amélioration des Capacités Ventilatoires :


Les données démontrent une augmentation significative du volume expiratoire maximal en une seconde (FeV1) de +0,38 L, du volume expiratoire total (Fev6) +0,37 L et du volume inspiratoire maximal (S-Index) de +27 cmH2O.


Ces améliorations attestent d'une augmentation de la capacité pulmonaire et d'un renforcement des muscles ventilatoires, éléments essentiels pour maintenir une performance optimale lors d'efforts intenses.


De plus, le ratio de Tiffeneau, qui reste stable à 0,837, souligne une préservation efficace de la fonction alvéolaire, cruciale pour maximiser l'échange gazeux et optimiser la ventilation pendant l'exercice.


Amélioration de la Puissance mécanique

Parallèlement, l’analyse des performances révèle une augmentation significative de la puissance générée, avec un gain de +6 % (soit +26,3 W).


Cette progression dans la production de puissance est particulièrement importante pour le cyclisme au plus haut niveau.


Elle indique une adaptation musculaire favorable, permettant à l'athlète de produire plus de travail tout en optimisant l'efficacité métabolique.


Bien que l'écart de consommation d'oxygène (VO2) présente une augmentation modeste de +2 %, ce phénomène contribue à une meilleure compréhension de l'efficacité métabolique globale de l'athlète.


L'augmentation du volume courant (TV) de près de 30 % illustre une amélioration significative de l’efficacité ventilatoire et le diffusion alvéolaire, essentielle pour soutenir les demandes métaboliques accrues lors d'efforts durant lesquels les voies glycolytiques et aérobiques sont sollicitées.



Conclusion Générale :



En résumé, cette analyse révèle des avancées notables dans les capacités ventilatoires et la puissance developée par l'athlète.


L’augmentation significative de la puissance, plus importante que celle observée dans la consommation d'oxygène maximale (VO2 max), indique que les ajustements majeurs durant cette période d’entraînement se sont concentrés sur les paramètres ventilatoires, en particulier la fréquence ventilatoire et le volume courant.


Cette observation permet d'émettre l'hypothèse que la baisse du coût énergétique associé au réflexe métabolique, résultant d'une adaptation à l'entraînement, est un facteur clé dans ces progrès.


De plus, la diminution de la fréquence ventilatoire pendant l’effort suggère une réduction du coût ventilatoire tout en favorisant une potentialisation de l'effet Bohr, qui améliore l'oxygénation tissulaire et optimise le rendement énergétique global.


Toutes ces hypothèses sont renforcées par leur totale adéquation à l'ensemble des résultats observés depuis maintenant plus d'une année de monitoring sur l'ensemble des athlètes ayant intégrés ce protocole et dont les tendances sont désormais établies avec:


  • Une baisse du cout énergétique du réflexe métabolique ventilatoire

  • Une baisse du cout de la ventilation

  • Une augmentation de l'extraction musculaire

  • Une baisse de la perception de l'effort à puissance égale


En combinant ces éléments, il est évident que les adaptations respiratoires jouent un rôle déterminant dans l'amélioration des performances.

Ces résultats témoignent d'une optimisation de l'efficacité ventilatoire et de la capacité à générer une puissance accrue, révélant l'impact positif du potocole Ventilatory Strategies & Training sur la performance globale.


Continuer à suivre ces paramètres pourra guider le développement futur de l'athlète et maximiser son potentiel dans les compétitions à venir.



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